Marionnettes, scénographie, construction -
Les recherches plastiques d’Odile Artru explorent la notion de territoire, tant spatial, que temporel, subjectif, juridique ou non légal. L’observation est toujours la première étape de sa pratique. Se plaçant tantôt comme une cartographe ou une archéologue avec un regard distancié, qui d’un point de vue fixe, observe les transformations et déplacements de sa zone d’enquête. Tantôt c’est à travers son point de vue subjectif, de par sa propre expérience du déplacement, en nomade de petite envergure, qu’elle regarde un monde qui soudainement semble figé et lent à faire bouger les lignes.
La notion de passeur est au cœur de ses préoccupations. Et cela sur deux plans. Il s’agit de personnifier le passeur de frontières, mais aussi le passeur de temps, de mémoire et de savoir-faire, à travers notamment la figure du conteur et la marionnette.
La scénographie est son outil de réflexion pour occuper un territoire, mais aussi pour transmettre et partager les récits tirés de ses observations, avec des outils visuels qui relèvent tant du champ plasticien que scénographique.
Après plusieurs années à porter diverses casquettes dans le monde du spectacle vivant (scénographie, construction, régie plateau, lumière…), Odile souhaite revenir à un de ses premiers amours : la marionnette.
La résidence à la Maison de la Création sera un laboratoire de recherches de personnages et d’écriture. Il s’agira de son premier spectacle, abordant migration et l’interculturalité sous l’angle de l’amour et de la mixité.
L’atelier sera lieu d’expérimentation de constructions marionnettiques, manipulations et écritures, en vue de proposer une installation hybride et interactive lors de la sortie de résidence, qui sera un premier pas vers l’élaboration de son spectacle.
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