MONOLITHE NOIR
Vendredi 11 février - 19:30
Tout public, Gratuit
Dans le cadre de NUMERIKAOuverture des portes dès 19:00
Bar assuré par la K-fête de la gare toute la soirée !
Covid Safe Ticket demandé, merci de votre compréhension
Sur réservation : accueilgare@maisondelacreation.org / 02 280 28 98
Un oeil distrait pourrait, rapidement, lire dans le nom de Monolithe Noir une référence assez basique aux grandes figures des univers futuristes, née de l'équation classique qui veut que science-fiction = synthétiseurs. Ce serait oublier que, contrairement aux robots, androïdes ou autres Replicants, froides machines condamnées à imiter des Terriens dont ils ne comprennent pas grand chose, le monolithe de Kubrick dans 2001, où Antoine Pasqualini est allé chiper son nom, est une proposition bien plus subtile. Totem opaque balancé au milieu d'une humanité naissante, il est tout à la fois l'incarnation concrète du mystère des confins et le miroir sombre de notre bestialité. Il est glacial et brûlant, anguleux et organique, extraterrestre et terriblement familier. Tant de points de tensions et d'enrichissants paradoxes qui traversent également "Moira", le nouvel LP de Monolithe Noir. Il nous y promène sans cesse entre rigueur synthétique, concrétions expérimentales et secousses acoustiques, enchaînant, empilant, percutant les uns aux autres sans s'excuser de n'avoir pas choisi entre tous ces mondes.
Imprévisible par nature, surprenante par choix, la musique de Monolithe Noir échappe aux qualificatifs éculés qui segmentent nos collections de disques, mais pioche allègrement dans des répertoires bien balisés : du prog à l'ambient en passant par l'electronica ou le folk, en allant fouiller au passage dans les trésors cachés de la library music italienne. Sans jamais se planquer derrière un paravent de complexité factice, elle s'adresse surtout à nous, directement. Kubrick serait fier.
Dans le cadre de NUMERIKA, focus sur les arts numériques à la Maison de la création.